GOURDIN

La dynastie des GOURDIN

Illustre famille de la rue de Cléry, les Gourdin comptèrent parmi leurs membres trois menuisiers : Jean le père, Jean-Baptiste le fils aîné, et Michel son frère. À la tête de trois ateliers distincts, chacun d’eux a su se constituer une clientèle prestigieuse et répondre à d’importantes commandes. Du style Régence au style Louis XVI, leurs réalisations racontent l’histoire des styles du XVIIIe siècle, dont ils donnèrent parfois des interprétations très personnelles.


Jean GOURDIN dit Père Gourdin (1690-1764)

Membre d’une famille de menuisiers parisiens, il était établi rue de Cléry et signait « Père Gourdin ». Il n’est pas impossible que les initiales I.G. aient précédé cette estampille. Sa carrière se déroule en plein règne de Louis XV, il est mentionné entre 1737 et 1763. Ses ouvrages appartiennent tous au style de cette époque.


Jean-Baptiste Gourdin (1723-1781)

Maître le 26 mars 1748. Fils aîné de Jean Gourdin, il possède un atelier près de celui de son père rue de Cléry. Son estampille figurait « Gourdin ». Sa production, qui se prolongera jusqu’au début du règne de Louis XVI, comporte des modèles classiques où l’on retrouve la noblesse des proportions, l’élégance des lignes mises en honneur par Gourdin le Père. La plupart de ses ouvrages sont de style Louis XV mais on connait quelques sièges Transition ou Louis XVI. Le décor sculpté tracé avec vigueur reste assez réduit.


Michel Gourdin (1724-1797)

Maître le 3 mai 1752. Fils cadet de Jean Gourdin, il travaille aussi rue de Cléry. Michel Gourdin dit le Jeune signé de sa propre estampille « M. Gourdin ». Elle figure sur quelques sièges du Mobilier national, ce qui laisse à penser qu’il aurait travaillé pour la Couronne. Il a produit des modèles Louis XV, Transition et Louis XVI, sobres et de belles proportions, habilement sculptés.