Prix: | |
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Hauteur: | 94.5 cm |
Largeur: | 132 cm |
Profondeur: | 62 cm |
Commode d'apparat, ornée d'une marqueterie de bois de rose dans des encadrements d’amarante et de sycomore teinté vert, en forme de rosace.
Elle ouvre par cinq rangées de tiroirs en relief rentrant, dont deux sans traverse et trois dans la partie supérieure.
La façade présente un double ressaut.
Superbe ornementation de bronzes dorés au mercure et ciselés, inscrits dans des réserves en marqueterie.
Pieds galbés à l'avant et à l'arrière.
Exceptionnel Dessus de marbre dit "Diaspre de Sicile"
Epoque transition, vers 1780.
Estampillée de Jacques Laurent Cosson (Maître en 1765) et poinçon de JME (jurande des Menuisiers Ebénistes)
Cette commode d'apparat, à la technique éblouissante digne des plus grands ateliers du XVIIIème siècle, comme BVRB, RVLC (qu'il a fréquenté voir plus bas), ou RIESENER, est typique de la production de luxe de certains ateliers parisiens.
A côté d'une qualité courante, une production de meubles de luxe permettait de s'affirmer vis à vis des ateliers prestigieux. D'autant que, COSSON, syndic de la corporation avait la possibilité non seulement de fréquenter les ateliers prestigieux, mais d'aller y vérifier la qualité de fabrication.
Au fur et à mesure que la carrière de Jacques-Laurent Cosson (1737-1812) a progressé, son style a changé, allant du Louis XV au Transition (ex : une table en bois de rose ovale qui se trouve au Musée des Arts Décoratifs, Paris) pour finir par du Louis XVI (ex : Un secrétaire en bois de rose et de Violette au Musée du Louvre, Paris).
Pendant tout ce temps il a produit une vaste gamme de commodes, bureaux plats, bureaux à cylindre, tables de salon, secrétaires, encoignures, chiffonnier….
Né en 1737 Cosson a été reçu comme maître ébéniste en septembre 1765.
En 1784 il devint conseiller de la société des Menuisiers-Ebénistes (ceux qui apposent le poinçon de la JME). Cosson avait un atelier rue de Charonne au sigle de « Louis XIV »ou du « Grand Monarque ». Il a parfois travaillé pour des tapissiers tels que les Frères Presle mais il a surtout travaillé pour des collègues, plus particulièrement Pierre Migeon et Louis Moreau (maître en 1791). Ce dernier en collaboration avec Roger Vandercruse plus connu sous les initiales R.V.L.C. (1728-99) a fait l'inventaire de son atelier après la mort de sa femme en 1782.
Dans cet inventaire figuraient une grande variété de meubles exécutés avec des bois luxueux démontrant l'importance de son atelier à ce moment-là.
Il a aussi exécuté quelques pièces en laque Coromandel.
A de rares occasions il a utilisé des plaques de porcelaine de Sèvres ou des incrustations d’ivoire.
En mai 1780, Cosson épouse Marie-Nicole Mansion (d. 1782), fille de Claude Mansion. .Ils eurent une fille et un fils, Jean-François, probablement ébéniste et qui a travaillé au Faubourg-Saint-Antoine entre 1822-30.
* JME = jurande des Menuisiers Ebénistes, apposée sur un meuble lorsque celui-ci est considéré comme avoir été exécuté dans les règles de l'art.
La Jurande est composée d'un principal ou syndic et de six jurés. Le rôle de la jurande consistait à régler les affaires courantes, choisir et vérifier les chefs-d'œuvre de maîtrise.